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25/02/2025
En pleine lecture de "Les Bienveillantes" de Jonathan Littel, je m'ajoute au cinéma une séance autour de Joseph Goebbels, personne principale de cette "fabrique de mensonge" dont le titre et l'affiche m'avaient attrapé l'oeil dans les couloirs du métro parisien. Le résultat est assez décevant mais il est possible que je sois un peu saoulé par le sujet et que je n'aie pas pris ce film par le bon bout.

Il faut dire que le mélange d'images d'archives et de reconstitution ne m'a pas paru à l'avantage du film, le pire étant atteint lorsqu'il est écrit à l'écran que "le discours que l'on entend est celui avec la véritable voix de Geobbels". Ah... génial... mais on nous avait dit au début avec deux écrans didactiques, que les situations avaient été ultra documentée même si certaines parties avaient dû être complétée donc quel intérêt pour CE discours de nous donner cette information si ce n'est de brandir la fameuse information"tirée d'une histoire vraie", ici changée en "on a l'enregistrement du discours original, youpi !".

Et sinon, qu'en est-il de cette fabrique du mensonge ? Commençant en 1938, on ne verra pas ce qui a amené Hitler au pouvoir et si les quelques astuces utilisées pour parler avantageusement d'Hitler sont évoquées, on est plus souvent à parler des déboires amoureux du bonhomme et de ses coreligionnaires qu'a voir finement en quoi la propagande a aidé à gagner le peuple allemand à la cause et à faire durer une guerre qui s'est vite enlisée et trop développée avec des fronts cotés est ET coté ouest qui écartelait les forces locales.

Bref, le film veut absolument nous faire comprendre les mots de Primo levi ("C'est arrivé... donc cela peut arriver encore") et on peut lui en être grée puisqu'on voit le retour en grâce des différents nationalismes à travers le monde (la France n'étant pas épargnée) tandis qu'en Allemagne même plus de 20% des votants ont exprimé leur envie de voir un parti d'extrême droite prendre le pouvoir (!). Les intentions sont louables mais le film assez répétitif et raté (ce qui semble être l'avis de l'éducation nationale allemande qui a validé "La zone d'intérêt" dans son programme de films à diffuser aux lycéens mais pas celui-ci....cela me donnera envie de revoir "La vague" qui montrait bien mieux la manipulation - presque facile - des masses pour aller dans des directions que l'on penserait inenvisageables). Aller, joyeuse soirée à tous et bonne séance ciné !
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